Le 5 juin 2005, Rafael Nadal remportait son premier Roland-Garros pour sa toute première participation. 20 ans plus tard, le tournoi a rendu hommage au jeune retraité et gravé à tout jamais son empreinte Porte d’Auteuil.
Ce 5 juin, alors que les demi-finales dames battent leur plein à Roland-Garros, impossible de ne pas ressentir une émotion particulière dans l’enceinte du court Philippe-Chatrier. Il y a exactement vingt ans, un jeune Espagnol de 19 ans, bandana vissé sur la tête et regard de feu, soulevait pour la première fois la Coupe des Mousquetaires. C’était le début de la plus grande histoire d’amour jamais écrite entre un joueur et la terre battue parisienne : celle de Rafael Nadal.
5 juin 2005 : la naissance d’un règne
Ce dimanche-là, le 5 juin 2005, Rafael Nadal dispute sa première finale à Roland-Garros face à l’Argentin Mariano Puerta. Après avoir concédé le premier set au tie-break, il renverse la rencontre en quatre manches (6-7, 6-3, 6-1, 7-5) et s’offre, à 19 ans, son premier titre du Grand Chelem2. Le public découvre alors un champion hors-norme, déjà animé par une rage de vaincre et une humilité qui ne le quitteront jamais.
Ce succès inaugural n’était que le premier chapitre d’une domination sans précédent : 14 titres à Paris, un record absolu, et une empreinte indélébile sur l’histoire du tennis.
2025 : Roland-Garros rend hommage à son roi
L’édition 2025 de Roland-Garros est la première sans Rafael Nadal, qui a tiré sa révérence en 2024. Pour célébrer ce double anniversaire – 20 ans depuis son premier sacre, et la première édition post-carrière –, le tournoi a organisé une cérémonie d’hommage à la hauteur de la légende espagnole, le 25 mai dernier.
Sur le court central, devant une foule émue et debout, Nadal a reçu un trophée honorifique des mains d’Amélie Mauresmo et de Gilles Moretton. Une plaque commémorative, scellée à jamais sur la terre battue du Chatrier, rappelle désormais à tous les futurs champions l’exploit unique du Majorquin : quatorze sacres, la mention « Legend » gravée en lettres ocres, et l’empreinte de celui qui a tant donné à ce tournoi.
Les membres du « Big Four » – Roger Federer, Novak Djokovic et Andy Murray – étaient présents pour saluer leur rival et ami. Roger Federer, très ému, a confié : « Quand ils ont dévoilé la plaque avec son nom, on a tous versé une larme. Ce moment restera gravé . Les images de ces retrouvailles resteront dans la mémoire collective comme l’un des plus beaux hommages jamais rendus à un champion.
Un héritage éternel
Dans un discours vibrant, Nadal a remercié la France, Paris et le public de Roland-Garros : « Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est gratifiant de se sentir aimé, apprécié, à l’endroit qui compte le plus pour soi. Mon cœur et mes souvenirs resteront toujours liés à ce lieu magique »3.
Vingt ans après ce 5 juin 2005, l’aura de Rafael Nadal continue d’habiter la Porte d’Auteuil. Si la page s’est tournée sur le court, l’histoire, elle, demeure : chaque « Rafa » scandé dans les tribunes, chaque balle frappée sur la terre battue, porte encore l’écho du jeune Majorquin devenu roi.
Aujourd’hui, alors que de nouveaux champions rêvent de s’inscrire à leur tour dans la légende, Roland-Garros n’oublie pas celui qui, il y a vingt ans, a changé à jamais le destin du tournoi. Merci, Rafa.